1. La gestion de l'eau à Bourbon-Lancy

Face aux nouveaux enjeux climatiques et aux sécheresses successives, il est aujourd'hui indispensable pour chacun de nous de réduire notre consommation.

À Bourbon-Lancy, l'eau est puisée dans une nappe souterraine à proximité de la Loire. Elle est ensuite acheminée au consommateur via un réseau important de canalisations (91,5 kms) afin d'être utilisée (douche, WC, arrosage…), puis envoyée, via le réseau de canalisation, vers la station d'épuration, avant de retourner propre dans un milieu naturel (fossé, rivière, étang, Loire).

Sur la commune, nous avons 3 types de réseaux servant à collecter les effluents :

Lorsqu’elles sont captées, seules les eaux pluviales peuvent retourner dans la nature car propres, contrairement aux réseaux unitaires et eaux usées qui sont envoyés au système d’assainissement.

La station d’épuration de Bourbon-Lancy permet d’accueillir de l’eau sale, impossible à restituer dans le milieu naturel en l'état, afin de la nettoyer avant de la rejeter. Ainsi, l’eau prélevée au départ dans la Loire va, pour une bonne partie, y retourner.

De plus, la Ville de Bourbon-Lancy souhaite s’équiper de cuves afin de récupérer les eaux pluviales avec pour objectif de limiter la consommation sur le circuit d’eau potable. Moins on utilise l’eau du robinet, mieux la nature se porte !

2. Canalisations : des travaux financés par France Relance

La Ville de Bourbon-Lancy investit pour préserver la qualité de votre eau potable et fiabiliser les réseaux. Un programme de travaux sur 2021-2025 a été mis en place pour le renouvellement des réseaux d'eau potable et des branchements.

Depuis le début des travaux en 2018, plusieurs conduites d'eau de la commune ont déjà été remplacées.
Les travaux sont réalisés sous la direction du cabinet Ingepro, qui en est le maître d’œuvre, accompagné par 4 entreprises locales : SCTP (Societe Charollaise de Travaux Public) et TMD (basée à Bourbon-Lancy) pour les terrassements, Suez pour les fournitures et Colas pour la reprise de la voirie.

En 2018 et 2019, 3 200 mètres linéaires de canalisations d'eau potable ont été remplacés, rue du Sorbier, rue du Pré Toyard, rue des Charmilles, place du Cèdre, rue des Lilas, rue des Églantines, rue des Glycines, rue du Buisson Perdrix, rue des Prébendes, Champ de Foire et rue d'Arcy.

En 2020, 1 395 mètres linéaires ont été changés : chemin des Cailloux, rue du Champ Aubé, impasse du Château, rue de la Fontaine, rue de la Meurette, rue Pasteu et rue de Champblanc.

40% du montant de la dépense éligible, soit 35 740,80 €HT, ont été financés par l'Agence de l'eau Loire-Bretagne dans le cadre du dispositif "France Relance" mis en place par l'État.

3. Puits de captage

Confrontée à des difficultés d'approvisionnement et de pénurie en eau potable presque chaque été, la Ville de Bourbon-Lancy a décidé de créer trois nouveaux puits de captage à la Ganse des Vernes.
L'objectif : pérenniser la ressource en eau potable de la Commune.

En effet, alors que la ressource maximum disponible des puits existants pouvait être de 2 000 m3 par jour, en période de pointe, le besoin en eau potable de la Commune pouvait monter à 2 435 m3 par jour. Il était donc devenu nécessaire, afin d'assurer le bon approvisionnement de la Ville, de renforcer les ouvrages existants par la création d'un nouveau champ captant avec trois forages supplémentaires, dont un de sécurisation.

En juin 2018, à une centaine de mètres du lit de la Loire, sur près de 25 ha jusqu'alors dédiés à l'élevage, les travaux ont débuté après plus de 4 années de concertation avec l'Agence Régionale de la Santé, la Direction Départementale des Territoires et le Conservatoire des Espaces naturels, et de négociations avec les agriculteurs et propriétaires des terrains. Les enjeux de la construction de ces trois nouveaux puits est essentiel pour pérenniser la ressource en eau, d'un point de vue quantitatif et qualitatif.

Représentant un investissement de 1.4 millions d'euros, subventions inclues, trois nouveaux forages, de 60 cm de diamètre pour 9 mètres de profondeur, peuvent fournir jusqu'à 60 m3 par heure. Ils sont suffisants pour alimenter l'ensemble de la Ville et mettre en sommeil, à terme, les cinq anciens puits du Petit Fleury construits en 1937 et 1963 et devenus vétustes. Chaque été, des travaux de curage auront lieu.

Actuellement, deux d'entre eux ne produisent quasiment rien, du fait aussi de l'éloignement de la Loire.

Pour respecter des impératifs environnementaux, le chantier a été réalisé en deux phases encadrées par la société Safege : de juin à juillet 2018, et de juin à septembre 2019. Une fois les forages réalisés par l'entreprise Sondalp, les locaux techniques sur chaque tête d'ouvrage ont été créés, ainsi que le raccordement hydraulique à la station de traitement et l'installation d'un périmètre de protection.

L'eau prélevée par ces nouveaux puits alimente la population bourbonnienne depuis 2020.

3. Bassin de rétention au Borne

En 2007, le Quartier thermal de Bourbon-Lancy est le théâtre d'une impressionnante crue. La place d'Aligre et la rue de Saint-Prix sont sous les eaux ! Dès lors, la Municipalité mandate le cabinet Girus pour étudier une solution au problème des inondations sur la Commune.

Commencent alors plusieurs années de recherches et d'études sur le terrain, et en septembre 2017, un projet soit présenté.

En janvier 2018, la Communauté de Communes Entre Arroux, Loire et Somme récupère la compétence liée à la prévention des inondations et par la même occasion le dossier concernant la création d'un 1er bassin de rétention à Saint-Marc. Le marché est lancé ! C'est la société Bouhet, basée à Digoin, qui est retenue pour réaliser les travaux. Le terrain a dû être remodelé, creusé, afin de créer une rétention d'eau et une digue dans le but de retenir les apports excédentaires venant de Saint-Marc et éviter ainsi une inondation. Un ouvrage de maçonnerie a également été réalisé afin de réguler l'eau une fois les précipitations terminées et maîtriser ainsi l'écoulement en direction du Borne. L'ouvrage de délestage, partie en enrochement, agit en complément pour permettre à l'eau de retourner dans le fossé.

Le bassin réalisé, de 2.400m3, est prévu pour faire face à des crues centennales. Il contribue à protéger la commune et en particulier le Quartier thermal contre les inondations. Il permet d'atténuer les crues du cours d'eau principal en limitant les apports latéraux de débits sur le ruisseau du Borne.

Le bassin a été créé dans le respect de son environnement. Des mares écologiques artificielles ont été formées pour favoriser le développement de la biodiversité. À terme, un éco-pâturage pourrait être mis en place sur le site.

4 semaines de confinement ont eu raison du calendrier initialement prévu mais le chantier a pu être terminé en juin 2020 pour un montant total de 221.273,05 € HT.

4. Un second bassin écrêteur de crues du Borne

Les crues du ruisseau du Borne sont généralement brusques et violentes. Elles génèrent un risque de fortes inondations sur la Commune. Celle observée en juillet 2007, a entraîné des dégâts sur les biens et l’inondation de l’établissement thermal a été évitée de peu.
C'est pourquoi, dès 2010, la Ville de Bourbon-Lancy a effectué les démarches nécessaires à la réalisation d’une étude hydrologique et hydraulique. Cette étude a permis de déterminer les aménagements possibles pour réduire le risque d'inondation parmi lesquels la réalisation d’un premier bassin écrêteur dans le talweg du Saint-Marc et un second sur le Borne.

Sur la base de ce programme d’actions, le bureau d’études Elcimaï Environnement a été mandaté par la Communauté de Communes Entre Arroux Loire et Somme (CCEALS) qui dispose de la compétence "GEstion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations" (GEMAPI) depuis le 1er janvier 2018.

Un premier bassin de rétention de 2 400 m3 est en place depuis 2020 sur le ruisseau de Saint-Marc. Il permet de ralentir les inondations provenant de ce cours d’eau.
Le second bassin écrêteur de crues du ruisseau Le Borne permettra, quant à lui, de protéger la zone urbanisée en aval, en particulier le Quartier thermal.

La digue sera conçue pour partie sur un terrain communal en rive droite du Borne, et pour partie sur un terrain en cours d’acquisition par la CCEALS en rive gauche du Borne.
Le bassin de rétention se situera en amont du pont de la rue de l’Égalité, dans le lit du Borne, qui forme un vallon de prés. Le bassin projeté, dont le volume sera de 34 500 m3, aura un dimensionnement pour une crue d’occurrence centennale.

Le volume du bassin est déterminé de façon à permettre l’écrêtement de la crue centennale de projet, avec un débit de fuite de 1,9 m3/s, le débit moyen annuel étant d’environ 30 L/s.
Le barrage permettra l’écrêtement d’un débit de pointe centennale estimé à 7,5 m3/s. Pour une crue d’occurrence centennale, le temps de remplissage du bassin est estimé à environ 6 heures, pour une vidange complète d’environ 12 heures. Le bassin devrait donc rester en eau (même partiellement) une journée complète. L’ouvrage de vidange permettra au ruisseau de s’écouler naturellement sous le barrage lorsque les débits seront inférieurs à 1,9 m3/s. L’ouverture de la vanne de régulation sera maîtrisée par un dispositif flottant, rendant l’ouvrage totalement autonome. Lorsque la hauteur d’eau dans le bassin augmente, la vanne se referme, réduisant la section d’écoulement. Par conséquent, quelle que soit la hauteur d’eau en amont du barrage, le débit de fuite de l’ouvrage sera toujours de 1,9 m3/s.
Un déversoir de sécurité sera également réalisé en crête de l’ouvrage, en cas d’épisodes de crues dont le temps de retour est supérieur à 100 ans.

Une investigation de "zone humide" sur l’emprise du projet a été réalisée par le bureau AMETEN. À partir de cette étude, une zone humide de 1 378 m² sera impactée, il faudra donc la compenser par la création d’une nouvelle zone humide, à proximité du site. Elle sera effectuée à partir de terrains communaux.

Le projet n’aura pas d’impact visuel et ne sera pas visible depuis le pont de la rue de l’Égalité, puisque l’ouvrage sera masqué par l’écran arboré qui est en place et qui sera conservé. Il est à noter également que la zone immergée ne fait pas partie de l’aire d’alimentation des sources captées par l’établissement thermal, ce qui écarte tout risque de pollution.

La réalisation de cet ouvrage, en complément de celui existant sur le Saint-Marc, permettra de protéger le Quartier thermal et les riverains du Borne de ses inondations.