1. Festival des Solutions Écologiques

La Ville de Bourbon-Lancy participe, pour la deuxième année consécutive, à ce projet lancé par la Région Bourgogne-Franche-Comté. Découvrez toutes les initiatives ici.

2. Une chaufferie bois sur la Place Marc Gouthéraut

Le projet de création d’un réseau de chaleur a vu le jour fin 2019.

Qu’est-ce qu’un réseau de chaleur ?

C’est un système de distribution de chaleur produite de façon centralisée permettant de desservir plusieurs abonnés. Il comprend une unité de production (pour Bourbon-Lancy, il a été décidé de créer une chaufferie bois), un réseau de distribution primaire (le réseau de chaleur) qui transporte et distribue la chaleur, et des sous stations d’échange, implantées dans les chaufferies actuelles des abonnés, qui permettent le chauffage du circuit secondaire (circuit de radiateurs de chaque abonné).

Où se situe la chaufferie bois ?

La structure est construite à proximité du Complexe Marc Gouthéraut, sur l’esplanade du Carrage. Son positionnement est stratégique et permet d’alimenter les nombreux bâtiments publics et privés.

Le réseau créé, sur une distance de près d’un kilomètre, alimente des bâtiments publics : Complexe Marc Gouthéraut, Médiathèque, Multi-accueil, Bâtiment A du Carrage, École Jacques Prévert. la future Gendarmerie et l’actuelle Gendarmerie, mais également des bâtiments privés tels que la Résidence du Chatelôt et des maisons.

Ce projet a un impact tant environnemental, sociétal que financier :

Ce projet d’envergure n’aurait pu être mené à bien sans aides publiques. L’ADEME et l’Europe ont répondu favorablement aux sollicitations de la Municipalité, permettant d’obtenir un financement à hauteur de 77 % du projet. À l’heure actuelle, où les aides publiques se font de plus en plus rares, c’est une réelle satisfaction.

"Le bois-énergie en BFC : une solution pour créer un réseau de chaleur dans sa commune ?" - réalisée par la Région Bourgogne-Franche-Comté et l'ADEME

2. Une seconde chaufferie bois en études

Étant donné les augmentations des coûts de l’énergie, le Département de Saône-et-Loire, en charge de la gestion du Collège Ferdinand Sarrien, a pris contact avec la Ville de Bourbon-Lancy pour mener une étude d’opportunité afin d’implanter une seconde chaufferie bois dans la commune. Les élus réfléchissaient déjà à l'implantation d'une autre chaufferie qui permettrait d’alimenter les bâtiments en Centre-ville, c'était donc une occasion à saisir !

Le Département de Saône-et-Loire a donc réalisé une analyse d’opportunité, permettant de déterminer l’intérêt d’un réseau de chaleur en Centre-Ville. Cette nouvelle chaufferie bois pourrait alimenter en chauffage et potentiellement en eau chaude une vingtaine de bâtiments communaux et privés aux alentours, pour une surface totale d’environ 30 000 m².

Au regard de ces données, une étude de faisabilité (pouvant être financée à hauteur de 80% par des fonds publics) sera engagée prochainement.

3. Objectif « Zéro Phyto »

La loi de Transition énergétique pour la Croissance verte a mis en place l’objectif Zéro Phyto dans l’ensemble des espaces publics depuis le 1er janvier 2017, interdisant l’usage des produits phytosanitaires par l’État, les Collectivités Locales et les établissements Publics pour l’entretien des espaces verts et des voiries.

Dès le printemps 2016, la Ville de Bourbon-Lancy s’est engagée dans un programme d’abandon de l’usage des pesticides sur des sites « test » par l’expérimentation du désherbage manuel et l’utilisation de méthodes alternatives comme l’éco-pâturage. Les enjeux sont importants car il s’agit de préserver notre santé et de favoriser la biodiversité. En somme, d’améliorer notre qualité de vie !

L’objectif est d’expérimenter et d’adopter de nouvelles pratiques.

  1. Le service Espaces verts et Environnement de la Ville est accompagné par la FREDON Bourgogne (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles). C’est un organisme à vocation sanitaire du végétal, dont la principale action est la réduction des produits phytosanitaires et l’amélioration des pratiques dans les espaces verts.
  2. Un plan de désherbage communal constitue désormais le volet environnemental de la gestion de l’herbe en Ville.
  3. Un plan de gestion différenciée a été mis en place pour l’entretien des espaces verts et floraux.
  4. Le fauchage raisonné est privilégié avec l’utilisation de vivaces plutôt que des fleurs annuelles qui demandent plus d’entretien et d’arrosage. Le paillage des massifs permet également de limiter l’arrosage. Les nouveaux trottoirs sont désormais goudronnés afin de limiter la pousse d’herbes indésirables.
  5. L’éco-pâturage est développé dans 6 terrains communaux.

Un engagement également citoyen : Intervenir manuellement là où, jusqu’à présent on intervenait chimiquement, implique qu’il faudra laisser pousser l’herbe dans certaines zones et d’en appeler à l’esprit citoyen des habitants pour désherber le trottoir ou les abords de leurs propriétés, comme c’est déjà le cas pour le déneigement. Si l’herbe revient, ce n’est pas par absence d’entretien. C’est la marque d’un entretien maîtrisé plus respectueux de la vie, de la nature et de la santé de chacun d’entre nous.

4. Opération « Cimetière vivant »

Depuis 2018, la Municipalité a entamé une phase expérimentale pour mettre en place différentes procédures « Zéro Phyto » au sein de son cimetière. Cet espace, où les attentes esthétiques sont fortes et qui est, la plupart du temps, difficile à entretenir sans avoir recours à l’usage des produits chimiques (espaces étroits entre les tombes), nécessite souvent de repenser son aménagement.

Le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté, dans le cadre de sa politique de protection des ressources en eau et de préservation de la biodiversité, a lancé un appel à candidatures intitulé "Opération pour des Cimetières Vivants" qui permet d’accompagner techniquement et financièrement les collectivités territoriales dans leur démarche d’aménagement de leur(s) cimetière(s), notamment sur le plan de la végétalisation.

La Ville de Bourbon-Lancy a donc fait le choix d’adhérer à ce nouveau projet pour les enjeux importants qu’il représente.

Il s’agit avant tout de préserver la santé des Bourbonniens mais aussi celle des agents chargés de l’entretien des lieux, d’éviter la pollution de l’eau en surface et des nappes souterraines. De plus, les cimetières sont des zones refuges pour la biodiversité locale. Les pesticides ont un impact important sur la faune et la flore qui les occupent (insectes, abeilles, oiseaux…).

Cette démarche s’accompagne donc nécessairement d’une mutation vers des techniques d’entretien et un aménagement plus respectueux de l’environnement.

Quels changements ?

De nouvelles méthodes de travail et un nouvel agencement de l’espace vont désormais remplacer les pesticides.

Alors que le cimetière occupe 11.250 m², jusque-là, seulement 2.800 m² étaient végétalisés, soit 25% de sa surface totale. Grâce à l’enherbement des allées, la mise en place d’un couvre-sol des interstices, d’une pelouse fleurie sur le carré militaire, de jachères fleuries en pieds de mur et à l’implantation de nouveaux arbres et de plantes grimpantes le long des murs, la surface végétalisée devrait atteindre les 5.800 m² soit plus de 51% de la surface du cimetière.

L’aspect du cimetière sera donc modifié. Des herbes spontanées apparaîtront mais il ne s’agira pas là d’un manque d’entretien mais au contraire le signe d’un sol sain et tout autant respectueux des défunts. L’ensemble du projet, végétalisations basses et verticales, tests de nouveaux outils de désherbage, aménagements écologiques, mise en place d’un composteur collectif, est estimé à 7.400 € TTC. Une aide du Conseil Régional, jusqu’à 80% des sommes engagées au titre de la végétalisation, devrait être accordée.

Ces actions vont permettre au cimetière de Bourbon-Lancy d'être un lieu où l’on innove et de devenir un espace pédagogique de l’engagement « Zéro Phyto » de la Commune. À noter, qu'il faudra encore compter 2 à 3 ans pour que le projet « cimetière vivant » soit définitivement mis en place.